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Lombard RAC Rally

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Sortie US non communiquée
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Lombard RAC Rally
??/??/1988
Edité par Mandarin Software
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Console: Atari ST
Genre:Course
Développeur: Red Rat Software
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Commodore Amiga-

Photo de la boite de Lombard RAC Rally
Lombard RAC Rally, capture d'écran Lombard RAC Rally, capture d'écran Lombard RAC Rally, capture d'écran
L'Atari ST était une machine polyvalente pour son époque, puisqu'elle pouvait se vanter d'être en mesure de satisfaire n'importe quel type de joueur. Que l'on soit fan de jeux de rôle, de jeux d'enquête, de jeux d'action ou de sport, il y avait forcément un soft qui correspondait à notre envie. De plus, les studios de l'époque sortaient des titres avec quelques mois d'intervalle seulement, sans quoi leur survie eut été menacée. Mais surtout, c'est sur ce genre de machines qu'a commencé à se développer le partenariat entre constructeurs de voitures et studios de création, afin de produire des jeux de qualité qui correspondaient assez bien à la réalité. Lombard Rac Rally est de ceux-là.

En direct de la Grande-Bretagne :

Ici, à la rédaction, j'ai hérité de l'étiquette de « Monsieur auto ». C'est bien simple, sur mes trois derniers tests dédiés à l'Atari ST, il n'en est pas un seul qui ne concerne pas l'automobile. Alors après les voitures de sport et de course, voici celles de rallye. Le jeu ne disposant pas de scénario à proprement parler, je vais ici vous proposer un bref historique du rallye Lombard, histoire de servir votre culture générale. Cet événement existe depuis 1933, et n'est ni plus ni moins que le plus grand et connu des rallyes du Royaume-Uni. Il se déroule en totalité au Pays de Galles, dans la ville de Cardiff et ses alentours, prenant donc place dans un environnement assez forestier. Cependant, il vous est inutile de taper le nom de cette course dans Google en espérant trouver des informations, pour la simple et bonne raison que le titre a changé. De 1933 à 1998, la course était connue sous l'appellation « RAC Rally », puis elle adopta le nom définitif de « Rally of Great-Britain » par la suite. Ça, c'était pour la petite histoire, afin de savoir où vous mettez les pieds. En effet, vous n'êtes pas sans ignorer que les courses de ce type sont loin d'être une partie de plaisir, contrairement à la F1 par exemple. Ici, il faut faire face et connaître son environnement. De plus, le soft se veut être une simulation, et c'est donc de la précision dans le pilotage qu'il vous faudra avoir.

Une route correctement réalisée :

L'image que vous avez des rallyes est sans doute celle d'un bolide richement décoré d'autocollants de sponsors, prenant de grands virages au frein à main, le tout dans un nuage de fumée qui s'étale sur trois kilomètres. Cette image colle plus ou moins à la réalité, sauf que vous ne devez pas vous attendre à trouver autant de détails sur notre brave Atari ST, les contraintes techniques justifiant quelques concessions. La réalisation du jeu n'est cependant pas mauvaise pour autant, loin de là, très loin même. Commençons par la première chose qui saute aux yeux : le cockpit de la voiture. Le joueur est habituellement situé derrière le véhicule, pouvant quelques fois changer la caméra pour la rendre plus proche ou plus éloignée. Il dispose même, dans de plus rares cas pour l'époque, de caméras internes mais qui ne sont pas aussi détaillées. C'est bien simple, nous avons ici l'impression d'être situé sur le siège du copilote tant le niveau de détail est impressionnant. D'ailleurs, tout est fait pour renforcer cette impression puisque nous ne voyons pas sa tête mais bien celle du pilote, avec les bras qui tiennent la carte : on s'y croirait. Concernant le tableau de bord, le travail est admirable : tout y est (enfin je pense, je ne suis jamais monté dans ce genre d'engin) et tout est animé. Un régal pour les yeux ! Pour ce qui est des environnements extérieurs, je craignais dans un premier temps que le travail soit moins soigné mais surtout que la visibilité soit mauvaise à cause du choix de caméra. Heureusement, il n'en est rien. On distingue très clairement les tracés en forêts de ceux mettant en scène des falaises. La palette de couleurs utilisée est judicieuse, on regrettera juste le manque de finesse des décors au loin, les détails n'apparaissant qu'en étant assez proche des différents éléments. Lombard RAC Rally révèle également au joueur une bonne surprise : la gestion des dégâts. Preuve en est que la mention « simulation » n'est pas ici mise en vain. Concrètement, lorsque votre voiture subit trop de dommages liés aux sorties de routes et autres collisions, un écran apparaît montrant les deux coureurs réparant la voiture. Certes, il n'y a pas ici de pare-brise qui vole en éclat (ni d'Olivier de Carglass donc) mais l'idée est là, et elle force le joueur à soigner sa conduite.

En Angleterre, on roule à gauche et c'est tout aussi bien :

Conduire dans la vie de tous les jours et conduire dans le contexte d'une course sont deux choses diamétralement opposées. Bon, vous allez me dire qu'au niveau de la jouabilité cela ne se ressent pas, mais j'avais besoin d'une phrase d'accroche pour aborder cette partie du texte. Comme c'est souvent le cas sur l'Atari ST, je traiterai en premier la maniabilité au clavier, pour terminer sur celle au joystick. Tout d'abord, imaginons que vous soyez dépourvu de toute manette. Il ne faut pas être Einstein pour comprendre que la voiture se dirige à l'aide des quatre flèches, d'une manière assez lourde d'ailleurs. Les vitesses se passent en pressant la touche « Return », le pilote rétrogradant automatiquement lorsque le joueur ralentit. Si vous disposez d'un joystick, les commandes sont les mêmes avec un bâton sur le côté pour les vitesses en plus. Et là, tout lecteur jusque là attentif est prêt à me sortir : « tu parlais d'une simulation, or la jouabilité est axée très arcade, tu te piques à la farine ou quoi ? ». Sachez juste que c'est là que Lombard RAC Rally est original, puisqu'il a su mêler les exigences d'une conduite de simulation au plaisir de jouer. Pas de prise de tête ici, le joueur exigeant pourra s'entraîner seul sur les circuits en peaufinant sa technique, alors que les autres pourront se lancer immédiatement dans la course. Chacun y trouvera son compte et ressentira du plaisir à dévaler les routes anglaises.

La musique anglaise : à l'image de la cuisine du pays ? :

Critiquer la partie sonore d'un jeu de course n'est pas une chose aisée. Soit on se fixe sur le réalisme du bruit du moteur, soit sur la bande-son constituée de musiques techno. L'Atari ST n'étant capable d'émettre que du son au format MIDI ou des voix digitalisées assez hachées (à l'image de celles du « Manoir de Mortevieille »), nous devrons traiter cet aspect avec la mentalité de l'époque. Premier constat : aucune musique n'est présente durant les étapes. Certains crieront au scandale, d'autres reconnaitront qu'au contraire cela évite les crises de nerfs dues à un fond sonore un peu trop encombrant. Je suis de cette deuxième catégorie. Le soft est-il pour autant très, voire trop calme ? Non. Des effets sonores sont de tout de même présents, à commencer par le bruit de moteur. Même si « bruit de moteur » est une expression toute relative pour l'époque, force est d'admettre qu'il change selon les rapports et la vitesse. Ce n'est qu'un petit détail, mais il constitue une légère pointe de réalisme. Les autres effets font leur apparition lors de collisions avec des éléments du décor ou des concurrents. Lombard RAC Rally ne fait pas dans l'innovation ou l'extravagant concernant la partie sonore, mais il se montre efficace et c'est bien là tout ce qu'on lui demande.

Réaliser le meilleur temps et gagner la course :

Si Lombard RAC Rally propose assez peu de modes de jeux, sa durée de vie n'en n'est pas minimaliste pour autant. A vrai dire, ces derniers suivent le déroulement normal d'une course, à savoir le repérage du tracé afin de connaître les dangers de la piste, et la compétition à proprement parler. Bien évidement, la manière d'aborder la course dépend directement de votre profil de joueur (perfectionniste de la route, ou joueur recherchant une course pour l'amusement). Ces différentes approches du jeu peuvent varier la durée de vie du simple au double, à vous de voir combien de temps vous êtes prêt à passer sur la dizaine de pistes disponibles. Si vous êtes un passionné de mécanique, les développeurs ont pensé à vous en intégrant un mode « garage » où l'on peut acheter de nouvelles pièces pour sa voiture mais aussi faire des réglages (suspensions, type de pneus, etc...)... simulation quand tu nous tiens !

Concernant les championnats, ils ne sont pas bien difficiles. Seul le fait de connaître les parcours et conduire de façon correcte posera des difficultés. L'IA n'est pas des plus fines mais l'avantage du jeu est ailleurs, dans les réglages par exemple.

Conclusion :

Lombard RAC Rally est à l'image des jeux de course de son époque : fun et accessible. Mais là où il innove, c'est en proposant aux joueurs avides de réalisme un aspect simulation assez poussé. C'est grâce à des softs de ce genre que les partenariats entre studios et constructeurs sont devenus ce qu'ils sont aujourd'hui. Cela mis à part, si vous recherchez un jeu de course, celui-ci risque fortement de répondre à votre attente, ne serait-ce que pour la vue de ce cockpit détaillé. Je vous invite donc à essayer ce jeu, histoire de voir de quoi était capable l'Atari ST à la « grande époque », c'est à dire des jeux amusants sur lesquels on revenait avec plaisir même vingt ans après leur sortie.

Scénario : inexistant
Réalisation : 16/20
Gameplay : 18/20
Durée de vie : 15/20
Bande-son : insuffisante pour faire l'objet d'une note

Note finale : 16/20


Article publié le 05/09/2010 Jeu testé par Jonat